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Affichage des articles du février, 2007
12 heures de décalage horaire entre la côte d'azur et Auckland mon azur s’en hardes à l’ambre patrie je veille mes moutons de lune filature à l'envie comme une étoile du berger ma grande image à fleur d'eucalyptus mes grimpades à roc poudreux ta neige cotoneuse je te baille battements de cils aux nuages polaires où le vert immense devient diamant gris fumet marron et brumes orage mouette de l'espace au cristal flore rose douce corolle bleutée en cascade j' enlace mes bêlements à tes cheveux blond ma sweet vikinguette si tendrement ensoupirée Mon rêve émeraude ma Zéonélandaise mon ramage nervuré ma nébuleuse constellée libre aux deux iles je te bêle des focs au vent et t'arrime à ma brise
claire hier derrière ta chambre d'ambre la lune carresse les plumes tu pîaffes en trilles tu trembles à la lune boréale tes grandes ailes m'aèrent ton bec acère tes serres à la branche tu perces à l'angle en carré ouvert aux feuilles de mon seuil tu veilles ara en chouette

siempre Pablo...

amour ultime la rocailleuse surgit des aspérités blocs en échos andins l'invisible emplit l'espace le coeur la peau le temps comme le ventre de la montagne indienne comme ici la voix résonne de façon multiple stature immobile de gravité les traits ancestraux pommettes sereines au coeur de ton visage de femme battue par la pluie enocéannée au rocher de la vierge en surplomb de la furie océanne chant assuré en rêve des ailleurs siempre Pablo...

waamarjana

photo de GILDAS PASQUET et inconnu woaouf les beaux yeux de Marjane ! >Rimmel< !m'aime! au miel une calligraphie de l'ultime une plongée dans l'ombre soyeuse m'assoit un envoûtement braiseux que lui dis je m'emboucler dans ces cils _disparaitre _ en battement d' aile dans la fournaise de son oeil (pèle mèle) puis velour en cyclone

atout kalou

j'ose à peine le dire de peur des remontrances à l'envers des huées carabinées je sens comme un relent de printemps dans mon hivers , le sang bouillone à grosses goutte et perce à tire d'aile le plafond grisailleux en grivoiserie atypique je jour de l'an en trompette je fleuris je caquette en havre solaire la froidure cotoneuse montée en neige les nuées basses les stalagtites glaciaires cèdent à la gouaille de la sève tambour-majordome de l'été kalou séga tétée à l'amargnac dessert cendré je sidére à l'omelette je serre flambé mon oeil groseille , je brâme en paille à tout va mon colibri s'ébroue ivre à l'hibiscus givré
la lumière au vent les rêves à la proue je gouverne à l'étrave l'eau incertaine ma main visionaire carresse l'écume en rire apprivoisée baisers bleus volant translucide en survol océan à la bosse en mer du monde une frégate les yeux sirènes les voiles au vent s'argente alentours la braise en atours d'amour s'illuminent les périples à venir ajour émeraude en chair les îles funambules ta longue robe alizés vogue en filaments d'aise se penche aux palmes éventail à la brise cliquetis des boucles corail éffluve souffle en geste alanguis ta main à l'embrun de la nuit luit loin perle la distance en coque océane vaste voilure de l'onde le pas allongé nos embrassades au sable enlacées d'heurts arrimés.

odyssée II ( sur une peinture de Rafols Casamada)

reviendrons nous jamais ? le grand cercle infléchi vers le point comme une pliure à contre sens se pliera t'il jamais ? sommes nous condamnés à une errance droit fil inflexible et sans fin le bleu terrifiant opacise la masse s'incise de gris assise de boue recluse de blanc ride d'onde au grain impatient mouvements concentriques inquiétant en dessous surgissement fatal ou reflux violacé au retour d'un orage les déviances rejettent les bris au couchant la voile obstinément aux veines noueuses accroche le vent à dériver à court courrant et remonte l'insolence le trajet plie en ressort à contre courrant rechigne au fanal enlacé du chant percuttant et crève du devant bander sa vie en refus je tords sombre le mouvement fatal revenir en ployant l'étrave aux os de l'eau en rive à terre et advenir malgré les filets d'iles sardines filant en mirage ironiques morue puantes à cale de vague enragé sourdre à l'impuissance repoussoir de l'en avant revenir arrim

fétiche révolu

se retrouver dans la non-existence des choses relié uniquement par le fil du souvenir à l'écho intemporel de l' évaporé écartée du solide l'incarnation révolue rompue de son attache te fait flotter - illusoire ta souffrance aveugle se heurte aux murs des vivants trébuche sur les baisers qui contrarient ta mémoire envenime un amour qui a cessé sa trajectoire devenu poche de pus dans le vif de la chair putréfaction insolente de qui ne veut pas mourrir à rester ancré dans les plis du temps en boucles achevées tu te replis à l'envers d'une barre qui dévie le cours de ton sang

matrice

à la veine allumée sous la voute gonflée de l'univers en étoiles irradiantes atomisées de vitesse féconde rejouer le contentement de se savoir au coeur échapper à l'ordre implacable qui régit la poussière effacée comme la trace mortifère du présent rugissant sous le fard de la joie refoulante à l'éveil crépusculaire naître , crier , transmuer le réel au charme ranimé taire l'espérance au secret amniotique dans le souvenir insondable du filet nourrissier confort infini dans la matrice de nos mères

brasier

aimer à se brûler au brasier dès lors seule la morsure-brûlure est vérité à l'attise de l'air crépite ce qui doit s'anéantir en cendre dans la combustion passionelle le vent froid du mensonge comme opposé au brûlot le foyer inversé au gel ligne qui sépare ce qu'ensembles ne peuvent concevoir.

l'envers

A chaque cri un peu plus affirmé la vigueur du corps s'étale comme un défi mais le silence m'a rejoint je regarde hébété le crieur de vie hurler dans le silence sa voix est un souvenir qui est sans écho ma lueur interrogative croisée d'une barre à l'envers de toutes ces vies dont je suis une au passage d'autres qui se poussent sans hésiter creuser de mes mains en sang ce trou où me planter enragé de ce goudron piétiné sans autre issue à raidir le sol sans couleur ma rude argile d'homme mon asphalte hyperactif aux veines de mes jambes je propulse l'affirmation du désir qui tressaille de la dureté d'exister à hurler la seconde qui égrènera le fil de toute ma vie

nostalgie

nostalgie linceuil du bonheur accrochée à mes gestes ta beauté que tu portes dans tes yeux que tu déambules dans ton corps que tu tais dans le silence me sauve de la perte de vue m'ancre dans le vivre comme une source l' attachement mon corps comprend à vivre de mon idéal qui me trompe de mon désir qui est espoir de mon frisson qui est mon désir que mon esprit ne comprend pas qui reste à la surface je transporte avec moi cette interrogation le silence s'est refermé et n'offrira jamais de réponse tenace dans les recoins de la mémoire , météorite désintégrée au contact de mon désir me laissant dans la question la trace phosphorescente de cette filante a troué mon présent éludé la question-caverne et luit à perte de vue à ce qui ne se pose pas en question tu chéris l'écho-question comme un reflet comme une ombre portée en retours tu portes haut la question dans le vertige en corps de la non-réponse peut être tu me laisses mélancolie enferrée comme une mémoire vaine et

ta beauté

allumée alors de soleil , d'étoiles qui brillaient englouties de béances à l'horizon de la tendresse ta beauté fraîcheur au bonheur de l'eau dans la volupté de la chair que cachent les torrents qui dévoilent la tendresse droite comme une liane large comme un fleuve ondulations les pas lourds ta générosité souterraine t'y mirais tu les corps ma transparence sont ils aveuglés déception ou mirage sont ils carnassiers sont ils colombes tourbe ou puits de plaisir criants silencieux mais torrentiels

les dents du malheur

pour éloigner la nuit qui vient je pense à toi l'exilé banni aux cendres des forêts incendiées enfant allumé à la haine par la guerre tu traverses le cauchemard le feu la menace homme tu oublies le rêve qui te fonde et ta tombe vertige en tournoi lâche je détourne les yeux mais je sais ... le puit sans fond des pulsions meurtrières hécatombe la planète des dents du malheur le coeur de l'homme est un entassement d'ossements où les viscères des amours perdues sont livrées au désespoir des couteaux-morsures à la lueur du dehors au carrefour des ombres maudites le labyrinthe des rêves s'égare à l'embranchement des fables illusoires éloigne les beauté-mensonges travesties d'un voile de jamais

tabou sacré

tabou sacré , plongé dans le reniement rêve de tous les impossibles éloignant le royaume de l'homme la vie n'est pas dans les lointains mais dans les corps don de ce coeur qui fait vibrer et s'attacher suer les pères pour nourrir les enfants vieillir les mères enchainées au nid de tendresse à perpétuer la vie A l'age mûr de mon sang je découvre qu'il n'est d'autre voies des veines aux rythmes du corps de la sève des racines au tronc embranché le rêve n'est que fenêtre ouverte et non la mer de toutes les pluies qui crée l'arche où entasser le vivant Le coeur irrigue le sexe qui flambloit libère l'irrigation de la vie le corps est un visage qui s'accorde au pollen ma rage de vivre transpire la merveille de ce visage par l'essoufflement du quotidien interdiction tutellaire malédiction de la honte fidélité aveuglée vassalité je t'envoie à coups de ronces dans la ruche bourdonnante inlassable vent de liberté à infuser le nectar indispensab

l'ultime fin

tu es apparue comme la houle roulant de toute la force de l'océan impérieuse porté par ton courrant je me suis senti traversé toutes les couleurs les émotions les expériences les visions de la chair transporté au sommet d'une joie ma force sans limite à peine conscient que tu n'étais qu'une poussée de l'eau que tu dépendais des marées des fonds rocheux de la dynamique de l'air tu étais à l'intersection des éléments tu étais le vent les étoiles fille la lune l'eau et la terre écume de l'amour qui uni noeud de la mort qui sépare vent des contraintes des désirs du caché du secret de l'indévoilable , qui porte ... loin au sommet de la houle au frisson de ton eau j'ai rit du destin de la vie des hommes je n'ai pas vu les rochers se rapprocher le sable arracher ma peau me briser la nuque l'élan m'a projetté sur le roc du réel impitoyable granit du concret étendue de sables stérile absente de tout sens présence inéluctable vide étale je
Tu gravis l'escarpement des blocs arides aveuglément en résistant au saignement des yeux qui te guident orientée par delà l'épuisement dans la déchirure des brûmes à travers les filaments d'obscurités neigeuses la fatigue recouvre les branches la poussière parsème les ombres embranchées Tout à ton effort tu n'as d'autre choix que d'aligner les pas d'égrenner les secondes qui résonnent de la violence de l'astreinte les mains les yeux le corps à l'urgence d'exister ne voient plus que ce puit qui te remonte sans fond tendus vers ce but premier qui efface tout autre survivre Tu effaces le ciel sur le chemin que tu suis brûme attenant aux forêts opaques que tu devines inaccessibles insaisissables à n'en pas effleurer l'image rivée à cette évidence des caillaux du coeur qui te font sentier le regard gravé dans la fixité du passé Les pieds blessés continuent l'ascension l'oeil ne voit plus devant lui que l'évidence ultime à tenir dan

esseulement

dans mon esseulement je te vois figure ancrée aux pas du sol qui s'escarpe s'enracine se durcit maternelle dans ton obstination au delà de la brume à la terre traverser cette vallée de pluie tes yeux passent à travers moi l'évidence s'enlace à l'espérance au ciel limpide du rire je voulais plonger dans ta mer ébahie te ramener à mon rivage et me sauver d'une noyade noire d'un chemin qui n'en finit pas ton parfum et le sourire sourcillent la douceur soutient du jour l'apaisement branche frêle de chêne mais le sursaut malin éparpille aux rochers aux griffes de la nuit l'ombre que l'oiseau envole les ailes dépliées dans la nuit de l'urgence le chemin que tu gravis t'amènera là où tu retrouveras le chemin de tes veines vers la lumière que tu verras briller de toute ta vie.
le silence est la clef du détour des chemins ma présence souterraine n'a pas fait jaillir la source de ton attachement Je te voulais comme une eau vive pour combler ma défaillance je t'attendais soleil éblouissant ou étoile magnétique qui fixe le point de mon désir voie lactée où mon regard se perd en poussières et retrouve le sens égaré de ma vie absentée Les vies affirmées se mènent âpres et sûres ma vie-question lézarde les actes du jour A vouloir m' abstraire le sel la bourrasque la lumière du corps l' étincelle de l'esprit façonnent le visage d'une peau contrainte Empoigner l'intrépide imperméable à ton réel argenté brulot de mon envoutement Mais mon vent est mon égarement il a oublié de te nourrir ma force frappant aux rochers des quatre coins de l' homme à te respecter femme riche de tes milles vies

langage-tangage

comme une rayure griffure qui envoùte le coeur j'ai plongé dans la vague de ta rive les couleurs ont remplacées dans tes bras le désespoir des pigments encrés salis d'une vie qui se retirait dans l'ombre qui suivait l'escarpe des chemins inacessibles me laissant dans le noir vertigineux de l'absence je tangue dans le précipice amoureux mais mon filet d'eau était trop mince trop aride et craintif anémié étranglé pour que tu prennes goût à t'y baigner pour que tu en fasses ta jouvence ton renouveau ta fontaine de joie tu n'as vu que désert de roccailles où ta fleur peinait à s'étoiler delta du corps à l'aube où se faufile sous tes paupières la veine irrigué au soleil de tes seins

coton de la voix

je peux rêver à ce qui m'agit qui s'échappe de mes artères Chère qui rechuchottent le coeur chairs qui taillent à bout de bras les jours les joues flambent du transpercement de l'oeil s'enflamme au luisant de la peau patinée la main donne l'air à la sauvagerie d'exister le pas qui frôle rejoint les corps assombris immenses à parcourir dans mon geste m'enjoignent de te chercher et te saisir à bout de bouche au filet de tes cheveux emmèlés Je me tourne vers toi l'insondable de paix dans l'espace clos de mon corps ma vie lourde maladroite qui a désappris de vivre je me dérange aux murs à la lumière qui tangue J'hésite hors de la chambre hors du lit les pieds en suspend je me retrouve dans les yeux au seuil de ta danse intrépide voler tonner donner à toi qui relie orphelin de cette vie morte née qui refoule en moi me laisse intense au bord de la saillie de ta peau

vent violent

un vent volant ouvert à la terre secoue l'enlacement des troncs en ballet chaotique d'aiguilles en désorientance affolée les pins épousent les râles du vent l'aloès s'étoile en fleurs amoureuses tige en mât de senteur ébouriffée pousses aurifères rouille au roc en touche odorifante je te vois allongée au rouge assoiffée de bleu à la marge de l'embrun en écho au chant de la rive trilles violettes sous l'algue évadée au vert du bleu élagué tu t'assoies au gouffre tranchant sur la roche émoussée épousée en pointes rosées sur l'éclatement volcanique les pieds rêvent de l'eau où serpentent vert tendre comme au flot du courrant le coeur porté par le souffle carmin tu t'ébroues à la brise au frisson du clair de ta peau piment doux , ma surprise en perles salines sussure en tressaillant ton effarement tu minaudes à l'inconfort de l'air , giclée de repos froid carresses boutoirs les rayons blonds se farde la lumière insulaire se garde en déchirure

tourniquet-troubadoure

dans la senteur lente de cet avec-toi , dans le vertige de cet entre-nous s'accrochent mille douze doigtés à nos carresses et te voir poser ma main sur les yeux qui s'ouvrent en frémissement de sourcils cueillir la fleur de laurier pour embrasser rouge sang au vase de ton coeur poser la main légère en vent de flanelle cuivrée , s'arrêter aspirer s'installer à l'iris de l'autre bras corrollé de blanc liseré de rouge couver ton corps dans la carresse volubile hurler à tue tête ce chant de renouveau ma source intarrissable je te veux vibrante à mon dru fertile , me laisser porter pagayer ferme dans la chair de notre partage , car mon coeur est énorme gonflé de tout l'amour du monde je veut être dégusté à pleines lèvres à dents ouvertes à langue palpitante à mains façonnantes à joie braillarde à corps irradié de secousses spasmodiques à l'éclair aveuglant de ton oeil qui jouit ouvrir l'écluse au flot du mot qui encanaille s'enchauder pour que bri

jupe d'églantine

nue grise payne ta jupe vapeur d'églantine enrose mes narines élégante feuille d'or fleur de lin hirondelle muette les ailes dépliées le petit noeud lacé filé m'attache m'entache enlace en croisée raide sur tes épaules la pente entravée de musc douce deux filins de nuit tombent comme une carresse maillée tissée de tes seins à l'anche à l'onde de ta soie t'embrume de côte marine t'habille comme un cil d'un brin de moue le pli susurré embaume la couleur unie à la toile à la peau transpirée au croisement de l'arche attifée pointillée parfumée sur ton corps aurifère amphore à l'ambre du désir

le regard d'orion

mon évidence mon regard d'orion pénétrante au filtre vif de ta lumière les replis de ton parfum s'insinuent comme aux pores de ma vie incurvent ma douleur à la chaleur rouge au trait plein de ta couleur

la forge du poète

Mais la poésie n'est pas des sornettes la poésie est forgée l'histoire est faite de sang de celui des hommes de leur souffrance de leur meurtre radical Je ne veux consentir à la vision de l'histoire mon pays n'est pas celui là qui se batie sur le déni de l'autre se glorifie de la violence de la négation de l'asservissement avec en filligrane le soupçon d'une supériorité barbare un pays qui n'admire pas ce sursaut de l'homme enchainé à clamer son existence reconstruire son identité et rejaillir des pousses de l'humanité reconquise Je suis de ce pays-ci je me reconnais dans les blessés les humiliés les éclopés des ravages du plus fort qui broit l'enfant dans son poing je me relève à chaque fois que la violence arrache la graine porteuse de l'espoir de la vie de la différence , Je veux tendre la main à la laisser naitre Monde inique qui voudrait qu'on lui tende un miroir à se voir nymphe et qui est harpie Le poète nous dit la révolte de

soutenir Aimé Césaire...

Vu le climat social où la situation ne peut qu'empirer ,Vu le climat philosophique ou la vie est ramené à une équation mathématique , où le virtuel se noit dans l'horreur de l'actualité tout ceci n'aura qu' un sens restreint , sauf que ce que dit Césaire , ce n'est pas rien , tout de même , Que savons nous de ce qui est essentiel à l'homme et quel est le sens de l'histoire des idées , de l'espoir , de la poésie et de la liberté , si ce n'est un long parcours pour clamer la dignité de homme , sans lequel il n'est point d'être humain Oui , soutenir Aimé Césaire, qui soutient, lui contre le grand chef blanc que sa poésie n'étaient pas des sornettes, qu'elle était forgée ; Que l'histoire est faite de sang, de celui des hommes, de leur souffrance, de leur meurtre radical, Je ne veux pas consentir à votre vision de l'histoire, je ne sais si la France est mon pays et si j 'ai un pays, mais ce n'est pas celui là ,qui se ba

ode à une larme

I ici dans mon coeur en lambeaux déchiquetés lacérés ulcérés rageurs batailleurs ici les fils du coeur tranchés tordus emmélés enterrés à vif niés bouleversés ici toutes les morsures les blessures les déchirures ici tout ce qui n'a pas pu grandir toute cette chape de silence tout ce retrait dans la mort tout ça demande à vivre une nouvelle chance de renouer tout au fond de moi le coeur à l'amour le geste à la tendresse le corps à la carresse qui me relie à l'autre ose même le concevoir ose même l'approcher lui parler lui dire l'amour qui ne l'a jamais quitté là tout au fond ce sang qui n'en fini pas de couler ce coeur qui refuse de céder Et même si on hurlait que c'était pas possible, qu'elle en voulait pas d'ton amour, de ta main tendue, de ton regard qui supplie, et bien si elle en veut, on va dire qu'elle en veut et on va lui faire un bouquet de toutes mes joies, de toutes mes peines, on va lui murmurer à l'oreille comme un parfum, toi

vent du désir

Quitte le rivage au vent de ton désir les potentialités comme dans l'accouplement suffisent à justifier ce que nous portons. Brûle de découvrir en ton acte le monde qui brille de ses feux incendie qui gagne sur l'incréé. Réouvre les bornes de la création envisage de rêver étreins le monde en donne assentiment. pousse la porte à s'épanouir pousse le monde dans la force de la vie La parole est avant tout créatrice en élan de soi à conquérir d'un grain entrevu atteignant à un ailleurs de soi même un port cavalcade torrentielle en mon regard exponentielle. C'est énoncer sa condition vraie chair et fil de l'air cherchent à s'incarner Maintenir cette incertitude ne plus sortir la tête hors de l'eau être un dans cette eau Car le surgissement du vrai est toujours à gagner et se fraye un chemin en dépit de soi.

peau de terre

Se mettre à l'abri de la pluie des vagues du temps me transpercent de la vie de la terre cosmos me dessèche me ride m'oblige à être vivant...! Mimodrame du dehors langage se déploie se fonde lui même en sondant sa chair relation le maintient dans son espace folie qu'il recèle pour se rejoindre lueur de ce deuxième visage masque peau de terre la source au fil de ton eau t'irrigue à la voix de sa pulpe masque vérité qui remonte de ton sang artères de sable vent te dénude la transe dans ton chant s'égrenne à la voile de tes strates Identité clameur évadée du combat de l'authenticité.

maquis de l'âme

Ne pas se laisser suborner le chant n'appartient qu'à lui même s'ouvre dans le cri du vivant brise le cadenas de son aliénation libére l'enchantement des saveurs libertaires Prendre le maquis de l'âme au vent marron un chant de liberté entonné au prix d'une fuite MAIS toujours en cinquième colonne et faire le plus de dégats possible à ce conventionnel reproductible cloninge étourdissant qui broie se resserre sur le vivant s'enrôle de force dans nos vie nous laisse exsangue en déploration de nous mêmes ! Se brise le flux sur le ressac des arêtes de la marchandisation reflet de cet étranglement du monde conditionement colonisation de tous nos possibles idéologie de la con...formation aux normes imposées à la pensée pirate de sa propre vie ...à naître la mienne.

jeu de deux

noix de cola fil de souffle de toi à moi jeu de deux ... ma douceur balancé ouistiti sourire au corps du rire songe dos à dos tension tendre à t'attendre de parts et d'autre de l'eau coeur arrimé sur l'autre rive douleur corolle à l'aube de l'air minha maï... ma soeur la fleur comme un baiser à la terre ...

africaine

Diwàn murmure dans tes boucles à la soie de tes lèvres africaine cuivrée le ciel rebondit dans tes yeux et y laisse son empreinte signe de toi ton corps de liane m'enroule m'ondule piment vaudou écarlate à l'or de ton baiser splendeur boubou à l'opium de ta peau parfum de ton secret mille saveurs senteurs le long de tes hanches à ta bouche déchirent ma chair de jouir ta bouche source fleuve m'attire m'enlise ta croupe chute de reins ton ventre marelle cascade de ton sexe à ta bouche i voire au nectar de ta source à l'arabesque de ta carresse coeur frémissant aux mailles de tes doigts

le moment du monde

Laisse l'inattendu se fixer dans l'inattendu le fond du geste tendu ouvert laisse dire ce rien entrevu dévoilé Le geste puise à sa source porte sur ses ailes la masse du monde parole vivifiante aux frontières de soi et portant ses sens ouverts à l'écoute du poème qui se crée me crée dans ce moment du monde. De feuille en feuille se déflore le regard se perd dans l'entour immergé dans la relation diffuse incertaine danse tourbillonante Temps d'y aller voir s'y immiscer pour y prendre racines Se jeter dans ce foisonnement de rythmes Tenter d'ouvrir le cercle y faire une ronde y maintenir l 'étincelle vivante humaine y voir ce qui s'y ouvre. Envole l'immaginaire vers ce qui se crée tout l'ingurgité doit bien ressortir digéré porteur d'une vie nouvelle et renaître en ce moment .

l'écho de la lumière

c'est dans le moment oû l'on est assis dans l'herbe ce grand espace où tout se joue arbre terre vert lumière qui réveille comme un vieux mythe la lumière vivante qui frappe comme un écho à qui l'immaginaire répond se plait à y voir des histoires Pulsions rêveries le dos à l'arbre promenades où la pensée s'envole forme regard se perpétue là Une envie d'aller y voir effort ricochet où l 'oeil et la main rebondissent dialogue sans arrêt aux aguets C'est s'évader par l'invention déjouer le piège de l'attendu qui cache ce qui palpite le simplifie l'édulcore le ramène à notre plus simple expression Une alchimie de la vision interne au filtre d'amour et de vie à la jouissance du regard actée dans le geste qui seul en témoigne Réminiscence et acte total où tout essaye d'être dit.

corps de la voix

Voir ce qui se meut le geste lance un chant une poétique à la croisée de la nature et de l'homme la voix aspire l'espace la lumière projette cette lueur particulière vigueur et présence en un souffle dans ce rythme couleurs qui battent mesures qui accordent matérialité ancienne lumière dissonante palabres mélodies cadences champs chemins lisières entrevus comme un rêve dans le corps de cette voix vieil aêde à l'ocre de la terre ouvre l'espace de tes pas l'écho dans la mémoire s'accorde à la réminiscence chant ciselé scandé tissé couleur de cette douceur d'aimer et de vivre ... origan

étreinte

Terre qui le nourrit romarins senteurs qui relate à la couleur au souffle des rouges bleus verts cristal calins d'or soleil redit les épices de la vision luz de tout ce qui vit meurt surgit et s'efface un désir tourbillon frénétique battement à tout rompre pulsation à l'épuisement de ce sang bouillonnant voix étreinte ivresse de la couleur qu'il porte en soi et rythme au dela une poésie des sens musique de la présence désir de s'élancer dans cette danse de Shiva sentir respirer rendre son pareil à la vision enchantementambourrinement insensé de oui ............ je suis vivant

présence

La nature est le lieu de son enracinement filiation dont il porte témoignage en le redécouvrant voisinage de cette longue habitude de voir regard qui se penche creuse découvre au sein de la présence paysage lieu arpenté déambulation conversation intime avec ce qui y croit marche qui puise à sa source meurt brille et s'y cache ce que lui voit la sensation mouvement qui le sort de lui même et lui donne sens en l 'accordant lumière qui donne vie à ce qui s'anime dans la couleur sentant affirmant scandant son enracinement signe qui exprime à travers la marque du vivant relation à ce qui vit établit présence couleur forme parfum forme dessin mouvance flagrance absence ombre la forme abstraite comme un mot dessine le contours vie interne à chaque chose mouvement du dedans et danse de part et d'autre dans tout ça...

invocation

Mémoire à travers la matière sonorité d'une langue ancienne inarticulée l'écho en est cette empreinte trace densité incontournable brute massive ancrage s'impose dans l'espace crée espace air eau fer roche feu métal pierre arbre forêt vibrent d 'un souffle archaïque racines imperceptibles et immatérielles plongent dans le corps de la terre à travers le sien propre la voix s'élève cisèle le rêve dans la masse du monde Euskal herri dit ce pressentiment d'être au vent de la forge au murmure de l'air ouvert vers l'immensité d'être agur...

le lieu des hommes

Ce sont les lieus les lieus même de la forme l'homme et ses vies s'y développent dans une intimité avec la terre terreau tournoyant vert et terre oû le visage de l'homme en sa glaise devient le lieu reconnu ensemencé indissocié miroir de l'homme en sa perpétuation le lieu de sa germination .

chène d'Obaba

L'ocre envahit la rue qui descend, l'ombre repose au creux des pierres Au balcon bariolé rêve le sourire calypso de la maison des fleurs Oiselle orientale encagée derrière ces murs, tes soupirs de senteur perlent aux branches orangées ; Plénitude la montagne rejoint l'immensité courbure de femme à l'aurore de nos sens. Harmonies au bleu vif du ciel forêts martelées à l'incandescence Au bois sacré l'or exulte au feu de la couleur l'été se dresse au vert de son accomplissement affirmation sanguine à l'ombre des racines assoiffées Averse aura diaphane Eveil au rêve des lutins à la brume Elancement de la sève éblouissement floral embrasement au seuil de l'air Torsades améthystes ramures chrysalides en écorces australes L'eau rousse s'éclabousse en mur jaune au bleu vacillant l'indigo marine s'enlace aux algues des rochers Robe au vent de ton ultime visage la voile s'ouvre au coeur de l'onde rose frémit à l'échancrure du bleu C

peindre

les couleurs parlent du coeur qui bat, d'un ailleurs que l'on rêve comme un signe. Peindre aussi cette musique que l'on entend autours des choses et des êtres et qui devient comme une danse, un chant que l'on voudrait voir devenir réalité et partager. Un chateau, une rivière, la chaleur du soleil à midi et l'amour qui nait où l'on peut faire halte et retrouver le cours de soi même ; Puiser au fond de soi et autour de soi ce qui y dort, qui est le ferment du lendemain ; cet ailleurs que l'on sera demain, un enracinement vers son horizon, A chaque instant retrouver sa trace, donner chair et formes à ses rêves, ses idées, ses désirs pour qu'ils ne soient plus chimères et brumes simple évocation ou métaphore grandiloquente d'un instant fait de rien où l'on entrevoit un monde, ce que l'on cherche et que l'on veut retenir.

à l'aube du bleu

Ils errent perdus dans la ville stridence de saxophone et tout s'embrume au halo des phares sous la pluie A l'aube du bleu l'incandescence froide fusion entre deux eaux spirale où l'être s'élève Plongée dans le coeur de l'eau rêverie en vert samba fruitée de deux corps enlacés en marge de ton aveu Un rire au bord du gouffre sève et défi à l'ordre gardé du monde orée de l'aube aux ténébres transgressées Sommeil déposé dans le rêve réconciliation des contraires au repos parfumé de ton île courbe raga de ton évanescence. Un chapeau point d'interrogation où s'entrechoque en toi l'inventaire hétéroclite des plaisirs signature longitudinale de ton inspiration
Fatigué d'être ce que j 'étais hier une nuit m'a reposé de ce que j'ai pensé lavés mes rêves d'hier par d'autres rêves lavé d'une fatigue ancestrale mais la trame est la même dormir pour me retrouver transformé de plein pied dans mon rêve et le monde qui me laisse être libre sans me rappeller à hier prend le masque de mon désir .

journée ouverte

et c'est moi qui me réveille du rêve devant la journée ouverte offerte comme une trouée du possible fébrile devant un rayon de soleil que vibre le matin et c'est elle dont le regard m'a touché touché!crie t 'elle en riant et me défie de l'attraper et d'ailleurs qui es tu et où vas tu ? que penses tu dans ce moment de rire ? toi ,regard qui volète papillon et chevelure qui flambloie pour quoi pour qui ?