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Articles

Affichage des articles du avril, 2007

seydou borro

seydou boro, le grand vivant G geste oracle extra-oridinaire Théatre artiste dansant chantant parlant sa vie d'homme ses ailleurs ses pleurs ses colères ses paysages son eau sa rivière ses poissons de sa vague homme-rivière homme-ciel homme-soleil qui rit qui saute qui a faim qui fait les yeux rond à sa petite fille qui les yeux sérieux lui demande :papa ...., lui se questionne se raconte va d'un bout à l'autre son corps dans l'espace le traverse dans une fulgurance , déverse son t-shirt se perd dans sa nudité échappe à son t shirt se voit en miroir bouillone de toute la vie vue se roule déroule le corps ses muscles en lui luisants si vivant se rythment gazelle rebondissent élastique si naturel en homme l'homme moi toi lui moi , et mon corps si pauvre qui est là qui boit au projecteur de l'homme qui parle, son art qu'il a forgé de toute sa vie qui transpire qui coule comme une source tant pis si ce soir elle est de plastique , résurgence

mustapha dimé

aux rives des choses de longues tringles filandreuses entortillées de grille, des perches ajourées de fers pointés cloutés, marchent et se mèlent aux vivants ceux-la occupés à transvaser l'eau dans les bassines en toc, la grande invasion plastique et nylon en nuée blanche chipe et recouvre les jambes, ils marchent le long des rues poudre ocrée de cette île embarcadère d'où le sanglot ne revient des meurtrières de l'exil que déposés par le vent le hasard le ressac riverain, voisinage triste la pauvreté est s'acclimate, les sacs renvoient les fumées à la fureur solaire. La mer apporte autre chose, des bouts de bois blanchis , tortueux et tordus , les membres des par dessus bord qui reviennent en fantôme , des piles entortillées qui dératent des cargos de rouille bleue sale, des fers tordus ou tôles rongées rouge-morsures qui éventrent, des gouvernails décolorés ,des écailles de bois peint , des creux des gonds des visses, des galets et des filets dans les dérives de maz

ntozake shange

c'est à un jeu sur les mots , les langues , les sons , tels qu'ils vivent dans le corps de celui qui est traversé de ses multiples influences , qui est en voyage dans tous les tenants et aboutissants de sa vie , de ses frères , de l'humanité , de ces relations qu'inspirent les mots d'ailleurs si proches de son coeur , intime au plus profond de cette généalogie cachée , qui nous fait tourner en boucle et découvrir ce qu'il y a en nous de vibrant dans tous ce qui nous traverse , dans toutes les pluies et les soleils du monde , ( car se découvrir c'est aussi découvrir le monde , se tisser de rencontres , faire l'expérience du divers , être là à l'orée de l'autre et ... , n'est ce pas m. Glissant -tout-monde) mais Ntozake Shange , chantre de la fierté d'être noire , au féminin , aussi , qui me ramène à une de mes autres auteure-amour , noire elle aussi , Zora Neale Hurston , s'inscrit dans une réelle généalogie , diasporée , qui la ramène

rickie

rickie by the pacific ocean rickie lee jones est une chanteuse californienne qui m'a toujours fait rêver, j'ai vibré à sa sensibilité triste et en même temps pleine de d'énergie , de poésie , car oui c'est une poète , entièrement tournée vers la création et la vie , la dans cette photo elle me fait encore plus rêver , avec en arrière plan l'océan pacifique qui lui me transporte carrément , je m'imagine sur cette plage de Monterey ou d'ailleurs car je phantasme , là , j'ai le droit non , main dans la main avec une rickie qui refairait le monde avec moi , in english , ce qui ne me pose pas problème même avec l'accent de l'ouest océanique , on prendrait une voiture , non pas une cadillac ni une ford mais une jeep des surplus de l'armée peint en jaune canari avec un papillon bleu peint sur le capot et on irait serpenter le long de la route qui mène sur les collines de Big Sur rendre visite à ma grande idole Charles Lloyd le grand saxophoniste d

jorge guillen

"La poésie nait sur la mémoire… je suis fasciné de voir à quel point je retrouve en Jorge Guillen mes propres interrogations , mes tentatives de réponse , ma pensée profonde et jusqu'a mes propres mots , j'avais lu Guillen en espagnol et avait senti ce pressentiment lumineux d'une parenté, j'avais vu se recouper ses nombreuses traces , trajectoires , intuitions qui témoignent aussi de mon être profond , émerveillé de se sentir traversé par se sentier lumineux du silence à l'oeuvre au corps de l'oeuvre , silence qui dit la matière en ellipse , car pourquoi décrire la matière de ce qui est ( ) comme un roc qui ne se laisserait pas apercevoir même s'il hurle de présence au fil des jours à l'insu , la lecture m'avait donné cela qui s'était recoupé avec mes propres réflexions , s'était mélangé à d'autres lectures et visions , fabuleuse lanterne dans la nuit prélude au corps environé de lumière qui se pressent et finallement, urgent dans

volver

oui c'est vrai j'ai vraiment pleuré devant cette émotion submergeante, ces corps de vie qui loin du mélo disent l'essentiel du sanglot, du rire de ces femmes qui poursuivent l'histoire s'enracinent dans un devenir endévoilant le flot d'émotion à la base de leur vie, tout ca dans un corps porté à bout de vie, ou alors l'absence, qui tue, comme un cancer, sans que le corps de la vie se perpétue, qui s'englue dans la disparition, à un niveau "symbolique" hors de l'anecdote, la mère revient et qui n'a jamais été morte, qui nous a manqué mais qui était inscrite dans nos corps pour que la vie se poursuive et s'invente même à oublier l'enfoui dans la poussière des jours, sans cesse opposer le corps tranchant pour se protéger du danger, de l'homme cet intru, de ce drôle de jeu qui veut tout fausser à se dresser, comme un couteau, à couper la vie et le temps, nécessiité vorace pour la femme pour le corps bandé, temps incessamment en

Bamako

bamako de abederrahmane Sissako BAMAKO ! abderrahmanne Sissako , rien que ces deux noms me donnent envie d'entreprendre le voyage , en toute confiance , tellement j'ai aimé les autres films " la vie sur terre" et "heremakono" , la beauté des images , les paysages et les hommes , les femmes aussi , la pensée qui sous-tend le projet : dans "la vie sur terre" la voix off offre des échos du "cahier du retour au pays natal " et du discours sur la colonisation d'Aimé Césaire , et pour moi Césaire c'est toute la revendication de la noblesse humaine , ce combat qui met au centre l'homme et reconquiert la fierté , souche de l'identité ; qui passe aussi par la beauté , miroir poétique , comme le tatouage , miroir du monde qui dit le nom d'homme pour celui qui le porte , je pense à des passages de Lévi-strauss , le dessin danse la ligne , sculpte la forme comme un mot résonne de parfums , de couleurs , de sensations qui f

waati

WAATI de souleymane cissé Cette histoire de Nandi , jeune fille sud africaine qui doit fuir l'Afrique du sud , parce que l'apartheid l'a acculée à la mort , au meurtre de son identité ( ces parents ) , à la négation violente de qui elle est , Le film s'ouvre dans l'aliénation , l'asservissement , et la violence meutrière qui est un préambule à une errance et au voyage initiatique de reconquête de soi , pour survivre elle doit prendre la fuite ; elle découvre alors l'afrique dans ces multiples aspects à travers un voyage initiatique , magique , mystique , ésotérique qui la mène à elle même , elle retrouve ce qu'être africaine veut dire , lentement , profondément , dans des visions fortes , une traversée des racines immémoriales qui la fonde , de très belles images de la nature et de l'humain , une très belle réflexion sur l'identité ( le masque comme un deuxième visage) , l'expression artistique (la marionette malienne , la danse et le trava

flûte peule sur un solo d'Ali Wagué

framboise dans les brisées de l'air cramoisi d'embrun où perce le bleu fine pluie en gouttelettes épiques l'air se gonfle et s'éructe la mélopée triste s'insinue au vertige du vivant obstination dérisoire des troncs en creux s'échappe les libations libres l'arbre chant se convulse les parallèles épousés disloqués effort forcené de phalènes hors de contexte inexplicablement file de nerfs boisés le long de ces graviers grave en souffle assèché livré à la gronde douce je croise j'écrase fourmis pattes à pattes se déplient en caravane le ruban de Lune petite pépite criarde oiseau m'interjecte le tronc l'aiguille le sol à l'intersection anguleux le vert le dispute au rugueux l'appel impitoyable de la faim boire au filet d'eau sous la touffe émergence du gouffre le soleil s'apitoie et aboie se dispute aux étoiles au noir féroce jaune strident la mélopée d'argent inlassable en roulade circonflexes tue une fois frappée en aigu sur

caillasse au pied de bois

feuilleté d'écorces les trachées ocre s'anglent superposées en taillis des rocs pierres sèches les anfractuosités vides et la poussière qui s'en mêle fine le pollen pigmente les vents cyans essaime aux grains des troncs migrations des éléments nervures réfractaires éblouissement sournois le bois morcelé réouvre la poussée se creuse des vies aux ombres ténèbres fastes du pourrissement pérégrinations de ce qui se devine en larves tailles des feuilles brunes les filaments se pendent aux verticalités souples filandreuse atomisation en blancs entassés comme une ville grouillante d'Afrique molles les mousses s'humectent des verts à jamais les mêmes variation à l'infini de la tendresse et de la conquète Taj Mahal creux dormance recreux éruptif et rupture des lichens en rang de branchages lunaires épinèdes arrachement brusque à la fécondité écrasé en mares infimes de sang accrochages virulents des règnes parterre d'aiguilles tapis comme une prière muette une fois

vent de langue

Le vent d'est en ouest se frotte aux vagues hOmme Mage l'oeil en sourire oblique roches éruptées en sang l'affirmation singulière Le grand vent de langue insuffle l'opposition défie l'encravaté im-monde Il répond en braille sel la ligne océane marée mauve les fleurs de lichen les pierres roulent aux rousses douces Ici la mélodie foudroie le chant elle tournoie et mire en rond et danse S’emboîtent les deux barrières montagne et mer à grande plaine osseuse les Mots couleurs du temps qui braille sifflement câlin le schisme en désaccord rugueux l'accent surgit en taille et raille le parler l’arrière irrigue un fond ancien creuse une ripaille balaffre genêts de gouaille faille où roucoule le grand fleuve Outre vagues la langue se retrouve en tempête Car ici et là le pays se retrouve comme en ses sources fausse rage et talus des crocs la rive se fend en air le charme hôte de l'age s'entrefend le mot aurore je me réjouis je me rejoins mon dense ailleurs