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à jean Capdeville



il y avait la danse au feu du chant
les deux mots tronc

peintre si simple si libre si plein

libre car fidèle à son étranglement et qu'il creuse , creuse ,

et la force, l'accent de la terre , l'empoignade des roches , la giclée
l'entaille
le sang , raille le son sourd , la résonnance
il s'en tient à ripaille
saillant refus de renoncer

semonce

s'instille sang
hématite fer au rouille
en baton qui tape la terre
au corps se sait
noueux cordier cade coude soude
et rompt en avant de là
rebrousse et tonne s'élance
en flèche
deux pieds rieurs tiennent à cet aimant

semences

quand je m'endoute ma déroute route broutent
les uns brament là ni vérité
les autres tannent mon cuir à tordre
leçon comme pique
rappel
rond
les rencontres machanes viennent bousculer mon sang

il

qui se souvient et
immobilité soudaine
sous terre aine

et tu

le chant magnétise de a en b en r en h en t en haut plané
pour chant
circonvole et plane
se repère la tête au nombril
le dit le chant les pieds au corps
se défroque l'art souille du roc à l'arbre griffent les feuilles à l'étoile

large

le chant danse se tait se sait

qui tranquilisé,

d'être

merci grand Jean

merci la chaleur du geste

merci la mort amusée en encre vite zébrée vibrée en_esse

ne jamais plus sans cesse de parler
en étoile en branche en neige en roc en fil en lin en joie

sempre s'encre
homme art
homme tambour
homme plume
homme chant
orteil grasseux et poils

tibia verrouillée en peau

rasseux

mes montagnes à rives dansent au saut bélier âtre de mon chant

temps.

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( après une lecture de John Berger , la forme d'une poche, fage) attentiste, il se promène et hume , lève le nez , sa démarche indique une danse que son esprit impulse en tangage , ou est ce le corps qui se soulève comme porté par des vagues , là de terre et d'air , une ligne souple trace la marche de lave quant obéissant au principe en fusion elle se frayait un passage au travers, coulant sur , réfractant le réel sous la chaleur , poussée , irréfrénable , c'est l'œil qui erre , libre on dirait bien mais finalement promène l'éclat à la rencontre , de , question , ce principe vaut il, y a t'il fusion entre cet incandescent et ce passage qui, forme , au contact cette ligne, mouvement en onde que l'air et la trace déchirent, voir , sans doute c'est ce que l'oeil cherche à faire , c'est pour cela sans doute qu'il erre et qu'il est à la recherche, en point de rupture, de la rencontre, il dévale la pente, se suspend aux brindilles soudain ce
12 heures de décalage horaire entre la côte d'azur et Auckland mon azur s’en hardes à l’ambre patrie je veille mes moutons de lune filature à l'envie comme une étoile du berger ma grande image à fleur d'eucalyptus mes grimpades à roc poudreux ta neige cotoneuse je te baille battements de cils aux nuages polaires où le vert immense devient diamant gris fumet marron et brumes orage mouette de l'espace au cristal flore rose douce corolle bleutée en cascade j' enlace mes bêlements à tes cheveux blond ma sweet vikinguette si tendrement ensoupirée Mon rêve émeraude ma Zéonélandaise mon ramage nervuré ma nébuleuse constellée libre aux deux iles je te bêle des focs au vent et t'arrime à ma brise

je

JE Me retrouve fier du fleuve la terre sur l'air accroche à la peau JE la bête indomptée sauvage hurlante moi l'homme du grand fleuve bat mon coeur tangue mon sang les strates pierre à pierre ma langue rive à mon exil la fourmilière me ronge à la tâche et nomade la terre de partout et d'ailleurs oh mon exil mon océan de coeur est pacifique hors de toutes les colonisations liberté d'être sans autre frontière que tu même puisque mon peuple le beau souffle d'une flute puisque je la parole forte du sang bat aux tempes mes frères peuplier en lance aigrette tous debout l'air fier en bec rien n'appartient à personne parce que la terre est la seule patrie parce que rien qui entaille ferme LA TERRE trachée de ce qui coule ni arrêté ni encagé puisque que ma tête est dans le bleu que mon corps noue comme un arbre JE le roc irrigué de mon eau parce que poussent les fouletitudes d'être gigues de vie que je ne cesse d'être parce que non la peur , parce que non l