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Amina M

Amina, c’est le nom que je te donne ,
sa farine touche à toutes les rives, je n’ose les dire,

la peau s’éclat soie noire
comme nuit au soleil, elles pourraient disparaitre,

ce n’est que fruit et fleur
abeille mutine à rive d'elle
une carte marine
charme
sombre
la profondeur océane

les plis de la bouche touchent au bords de l’ébène
cœur mûre
l’œil serré
la peau brune
les veines d'un noir bleu de lave
lisses tes cheveux ramenés comme deux mains saisissent le ciel

geste alangui
ce rouge carmin s’accorde à la pigmentation

isthme
le ciel déferle bleu
profond
comme la mer
rouge fébrile
ou tes vagues murmurent séisme

entre les émeraudes qui te sont
seins
azur opale
retombe la courbe en frisson
tes doigts
presque en frôlant se joignent
éparpillent le parfum

la magie rose âpre violette mendiante de la journée
tu viens luisante
unissant ton et son

un coin de chaleur entaille le malheur
illusion et connivence de la beauté

Amina
ce bref instant s’épelle de toutes les voyelles,
sève et âme
murmure
salve douce et eau qui gronde

tu te répands pollen aux sourires de l'air
tu te vagues si vert au creux si tendre
bleu profond transe de la peau

marine à fleur de vent
l'humain aspire en sève
femme le brun rappelle l'eau à la terre
elle
baiser
elle
gouffre en peau

elle une brise rappelle les lèvres
enroulent le poids au seuil des yeux
mer elle aussi fleuve

en brin sur l'éclat calme
profond
qui te regarde embrasant

elle
Amina

la tige ploie
vers
toujours en mouvement

comme ces brindilles d'eau qui feu se survivent en lac
immanquablement
l'horizon est fusion
d'une ligne violette
entre les deux bleus

qui en frémissent
qui se rejoignent
je disparais
et dire
revient
bouleverser l'ordre

d'indicible volcans souterrains
juste une ride comme une lèvre au coin des lèvres

comment y croire
les ailes papillons en déchirement sismique
de brin en brin
incrédule
l'herbe brune
embrun comme la rosée
silencieusement
permettent la tendresse

vert
la tendresse dure

améthyste rouge
rouge rouge
rouge rouge cendre
rouge vert de lave

au large
sur le bleu
rouge teint
rouge fin
rouge reins

rouge brun de seins
eau de sang
et le noir
clos
le socle de l'eau

ùclàt


rouge
l'amour
rouge
tendresse
rouge
rose
robe bleue
le flot
rouge
garance
la radiance lisse

en éclats de rien
le cercle des verts
l'émeraude s’ajoure
à l'opacité
violet de mort

sur mon cou l’éclat cramoisi des souffles
rouge noir et bleu

aplat
pale
est ce le reflux
divergent
s'illumine
en moi
l'eau bleu de vert et subtiles
veines rouges

rudoyée
sinueuse eau
verte
si bleu
le rouge défend
et meurt
interroge
et renonce
ferme

rouge de mars
onde et rive
le demain
éclabousse
le vivre

s'absout
se retire noir
et brun
violet
et vide
plus rien

est ce le feu cette touffe cendrée
le givre dissout l'étreinte

la violence du choc fut telle qu'île en elle
en trombe
le bleu soudain par l'éclat des yeux
évanouit
le jour

allumé
le feu regorge d'amertume
cette ride à l'espérance

astre majeur
le gouffre tombe aspire l'ajour
rive
cette déchirure
embrun
à l'écrin indigo

fine seule et belle
le rire d'onde plissé en œil
la fin hisse
se retire
désir
désabondée
la joie crie

terre

fragilité d'opale
cataclysme majeur
la secousse
fissure en bris de roches
d'un tremblement
la vrille spirale
en chute de fuite

est ce définitif ?

l'entrejambe de sang
desserre le licou d'hypnos
de la vague meurtrière le désir ravage

c’est un fil tendu perdu aux lèvres de dédain
flamme

corps en offrande
les courbes se consument dans la douceur

eau scille sous le fil de la brise
orangée claire
l'iris
lumière

l’éclair
sous l'indigo sombre ramène les thrènes de la tristesse

comme des pétales de nuit

le sourire éveillé aux aubes caressantes
rassurent la forte prise
les yeux
la bouche en étrenne
les longs cheveux comme deux bras étreignent

parme vif des doigts caressent s
oleil rouge
aurore du bout des seins

dans mon corps se tremble une émeraude
d'eau
dévalent les grains de sable
cet émiettement de cristal

le corps
d'une seule larme s'étrangle
et
reflux
la joie désespérante
je

mon amour
ma source crépite à la surface brune.

Parfaite concordance et spontanéité chromatique
l'absolu
tout ensemble
intercède

cette constellation de braise éclaire
les tisons d'un épanchement noir

Amina

mot question mot douleur
nom montagne splendeur brune
sereine
océane

j'agite cet appel comme une trachée de lueur
comme un autre mot pour dire aime
comme une voile havre du vent

tresse à traversée ou nœud de plancher à mature

comme synonyme de l'ampleur

la vague immobile dans le surf du temps

Amina

trouée du vert à l'aplomb d'une certitude bleue
ligne de flottaison

rouge vive
fleur brune d'une renaissance

flanquée de l'absence magnifique trois mots-lyre marquent une survie

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