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ris ban belle

(à louve en guise de suite)

essaime de froid
ta hutte de paille en rime de feu
même argile
m'aime ton corps
craquelé
sème la poussière
d'ambre
fille au désert
ma serine
ma voix belle
sirène
de fil en fil
mon gout cerise
iris
tu ris ma belle
la pluie te brille les yeux
bille et doux
s'entortille le rêve
et casse
la magie au corps
souple vase et large
en crin le dos
bas
mon vert s'empoussière
les carreaux de ta grève
ma peau
en dessous
s'ébroue
le rose
s'effrite
et je tousse
je shoote
toi qui
me venin
qui m'ardente
en mouvement en avant
en écharpe en devant
pierraille
sable
crabe
je m'écartèle en j'avancement
je recule
je m'enterre en ventelle
je me relève en bourrasque
je réitère
je tournoie aux cimes
du grain je dort
sable d'argent
eau qui ruisselle
eau
ma bave filandreuse
eau cille
et je dune de ride en dune la soif aux talons
les côtes en archer
et je tire les pans de ma rame j'arme le bras en pagaie
rive en appui
et j'efface
j'oblitère
je me terre à taire à terre à mousse
eaux
je bois
je te vois
j'irradie
je me relève
ivre
os
limon m'aime à la vague flotte
lion
je m'appuis
à l'age
ra
m
age
à l'envie
dos
o
rivage

Commentaires

Nina louVe a dit…
tu sais, je quitte sans arriver à la fin, je pars en venant avec ma famine et mes gourmandises.

De fougue en double tréma... laisse-moi te dire Mercï !
lamber Savi a dit…
merci à toi en boomerang bienfaisant de me donner toutes ces envies poétiques !
Nina louVe a dit…
relire en mai, aussi bon que la première fois.

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( après une lecture de John Berger , la forme d'une poche, fage) attentiste, il se promène et hume , lève le nez , sa démarche indique une danse que son esprit impulse en tangage , ou est ce le corps qui se soulève comme porté par des vagues , là de terre et d'air , une ligne souple trace la marche de lave quant obéissant au principe en fusion elle se frayait un passage au travers, coulant sur , réfractant le réel sous la chaleur , poussée , irréfrénable , c'est l'œil qui erre , libre on dirait bien mais finalement promène l'éclat à la rencontre , de , question , ce principe vaut il, y a t'il fusion entre cet incandescent et ce passage qui, forme , au contact cette ligne, mouvement en onde que l'air et la trace déchirent, voir , sans doute c'est ce que l'oeil cherche à faire , c'est pour cela sans doute qu'il erre et qu'il est à la recherche, en point de rupture, de la rencontre, il dévale la pente, se suspend aux brindilles soudain ce
12 heures de décalage horaire entre la côte d'azur et Auckland mon azur s’en hardes à l’ambre patrie je veille mes moutons de lune filature à l'envie comme une étoile du berger ma grande image à fleur d'eucalyptus mes grimpades à roc poudreux ta neige cotoneuse je te baille battements de cils aux nuages polaires où le vert immense devient diamant gris fumet marron et brumes orage mouette de l'espace au cristal flore rose douce corolle bleutée en cascade j' enlace mes bêlements à tes cheveux blond ma sweet vikinguette si tendrement ensoupirée Mon rêve émeraude ma Zéonélandaise mon ramage nervuré ma nébuleuse constellée libre aux deux iles je te bêle des focs au vent et t'arrime à ma brise

je

JE Me retrouve fier du fleuve la terre sur l'air accroche à la peau JE la bête indomptée sauvage hurlante moi l'homme du grand fleuve bat mon coeur tangue mon sang les strates pierre à pierre ma langue rive à mon exil la fourmilière me ronge à la tâche et nomade la terre de partout et d'ailleurs oh mon exil mon océan de coeur est pacifique hors de toutes les colonisations liberté d'être sans autre frontière que tu même puisque mon peuple le beau souffle d'une flute puisque je la parole forte du sang bat aux tempes mes frères peuplier en lance aigrette tous debout l'air fier en bec rien n'appartient à personne parce que la terre est la seule patrie parce que rien qui entaille ferme LA TERRE trachée de ce qui coule ni arrêté ni encagé puisque que ma tête est dans le bleu que mon corps noue comme un arbre JE le roc irrigué de mon eau parce que poussent les fouletitudes d'être gigues de vie que je ne cesse d'être parce que non la peur , parce que non l