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Anari

Anari

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photo et musique extrait de http://www.myspace.com/anarizebra

je ne supporte plus la guimauve, le doux sussuré me fait crisser les dents, le texte tout mou et la peinture d'un pinceau avachi, il fut un temps ou les mots tiraillaient dans cet étrange déraillement qui fait dire que la vie avance et nous avec , même à se tromper , est-ce moi qui suis survolté par l'été ou nous dans notre Europe trop bien rangés, à l'abri dans un compartiment sans sourcil, crois t'on , des cyclones et de la tourbe , moi je veux que ça tangue et l'océan me fait envie, je suis curieux de tout mais ce satisfécit qui nous fait dire que tutti va bene et qu'il suffit de sortir la planche à voile et se laisser aller à la meringue , moi je veux du piment , et dès que je traverse je m'aperçois que le cri et le battement perce , le silence ? oui quand il bat à mes tempes et se fend d'une zèbrure qui dit le monde , fin de la complaisance , et tant de souffrance partout comme pour démentir , garder le vernis et ne pas déroger , et quoi que la violence éclate et se livre en joie , de dire tout au moins , en sueur, de chant qui grimpe les octaves imprévus , apprendre oui , dans le sel et le vent , libre

car c'est ailleurs qu'est l'ici


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( après une lecture de John Berger , la forme d'une poche, fage) attentiste, il se promène et hume , lève le nez , sa démarche indique une danse que son esprit impulse en tangage , ou est ce le corps qui se soulève comme porté par des vagues , là de terre et d'air , une ligne souple trace la marche de lave quant obéissant au principe en fusion elle se frayait un passage au travers, coulant sur , réfractant le réel sous la chaleur , poussée , irréfrénable , c'est l'œil qui erre , libre on dirait bien mais finalement promène l'éclat à la rencontre , de , question , ce principe vaut il, y a t'il fusion entre cet incandescent et ce passage qui, forme , au contact cette ligne, mouvement en onde que l'air et la trace déchirent, voir , sans doute c'est ce que l'oeil cherche à faire , c'est pour cela sans doute qu'il erre et qu'il est à la recherche, en point de rupture, de la rencontre, il dévale la pente, se suspend aux brindilles soudain ce...

je

JE Me retrouve fier du fleuve la terre sur l'air accroche à la peau JE la bête indomptée sauvage hurlante moi l'homme du grand fleuve bat mon coeur tangue mon sang les strates pierre à pierre ma langue rive à mon exil la fourmilière me ronge à la tâche et nomade la terre de partout et d'ailleurs oh mon exil mon océan de coeur est pacifique hors de toutes les colonisations liberté d'être sans autre frontière que tu même puisque mon peuple le beau souffle d'une flute puisque je la parole forte du sang bat aux tempes mes frères peuplier en lance aigrette tous debout l'air fier en bec rien n'appartient à personne parce que la terre est la seule patrie parce que rien qui entaille ferme LA TERRE trachée de ce qui coule ni arrêté ni encagé puisque que ma tête est dans le bleu que mon corps noue comme un arbre JE le roc irrigué de mon eau parce que poussent les fouletitudes d'être gigues de vie que je ne cesse d'être parce que non la peur , parce que non l...

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