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fétiche calciné

FETICHE CALCINE

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Je me tourne vers toi l’insondable de paix

l’espace clos de mon corps ma vie lourde maladroite a désappris de vivre

je me dérange aux murs à la lumière qui tangue me retrouve dans les yeux au seuil de ta danse

intrépide voler tonner donner

à toi qui relie me laisse intense

au bord de la saillie de ta peau

allumée alors de soleil d’étoiles qui brillaient englouties de béances à l’horizon de la tendresse

ta beauté fraîcheur au bonheur de l’eau

dans la volupté de la chair que cachent les torrents dévoilent la tendresse

droite comme une liane large comme un fleuve ondulation les pas lourds

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ta générosité souterraine
t’y mirais tu ?

les corps ma transparence

sont ils aveuglés


déception ou mirage
sont ils carnassiers
sont ils colombes

tourbe
ou puits de plaisir

criants silencieux mais torrentiels

nostalgie linceul du bonheur accrochée à mes gestes

ta beauté que tu portes dans tes yeux que tu déambules dans ton corps que tu tais dans le silence

me sauve de la perte de vue m’ancre dans le vivre comme une source

l’attachement

mon corps comprend a le vivre de mon idéal qui me trompe de mon désir qui est espoir de mon frisson qui est mon désir que mon esprit ne comprend pas qui reste à la surface

je transporte avec moi cette interrogation

le silence s’est refermé et n’offrira jamais de réponse tenace dans les recoins de la mémoire météorite désintégrée au contact de mon désir me laissant dans la question

la trace phosphorescente de cette filante à troué mon présent éludé la question-caverne et luit à perte de vue

comme un reflet comme une ombre portée

en retours

tu portes haut la question dans le vertige en corps de la non-réponse

peut être tu me laisses mélancolie enferrée comme une mémoire vaine et dormante

tu ne subsistes que comme poussière déposée par la vitesse de ta vie comme un pollen irritant et nourricier

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à chaque cri un peu plus affirmé
la vigueur du corps s’étale comme un défi

mais le silence m’a rejoint

je regarde hébété le crieur de vie hurler dans le silence

sa voix est un souvenir qui n’a pas d’écho

ma lueur interrogative croisée d’une barre à l’envers de toutes ces vie dont je suis une au passage d’autres qui se poussent sans hésiter

creuser de mes mains en sang ce trou où me planter

enragé de ce goudron piétiné sans autre issue à raidir le sol

sans couleur

ma rude argile d’homme mon asphalte hyperactif aux veines de mes jambes

je propulse l’affirmation du désir qui tressaille de la dureté d’exister à hurler la seconde qui égrènera le fil de toute ma vie

aimer à se brûler au brasier dès lors seule la morsure brûlure est vérité

à l’attise de l’air crépite ce qui doit s’anéantir en cendre

dans la combustion passionnelle le vent froid du mensonge comme opposé au brûlot le foyer inversé au gel

ligne

qui sépare ce qu’ensembles ne peuvent concevoir

à la veine allumée sous la voûte gonflée de l’univers en étoiles irradiantes atomisées de vitesse féconde

rejouer le contentement de se savoir au cœur

échapper à l’ordre implacable qui régit la poussière

effacé

comme la trace mortifère du présent rugissant sous le fard de la joie refoulante à l’éveil crépusculaire

naître

crier

transmuer le réel au charme ranimé Taire l’espérance au secret amniotique

dans le souvenir insondable le filet nourricier le confort infini dans la matrice de nos mères

se retrouver dans la non-existence des choses relié uniquement par le fil du souvenir

à l’écho intemporel de l’évaporé écarté du solide révolu

l’incarnation rompue de son attache te fait flotter

illusoire

ta souffrance aveugle se heurte au mur du vivant trébuche sur les baisers qui contrarient ta mémoire

envenime un amour qui a cessé sa trajectoire devenu poche de pus dans le vif de la chair putréfaction insolente de qui ne veut pas mourir

à rester ancré dans les plis du temps

boucles achevées

tu te replies à l’envers d’une barre qui dévie le cours de ton sang

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