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tabou sacré



Tabou sacré
plongé dans le reniement

La vie n'est pas dans les lointains
mais dans les corps


A l'âge mûr de mon sang
je découvre qu'il n'est d’autre voie
des veines aux rythmes du corps

La sève des racines au tronc embranché


Le rêve est une fenêtre ouverte
et non la mer de toutes les pluies

L’arche où s’entasse le vivant


Le cœur irrigue le sexe qui flamboie

Le corps est un visage qui s'accorde au pollen

Ma rage de vivre
transpire
L’essoufflement du quotidien


Interdiction tutélaire
malédiction de la honte
fidélité aveuglée à la vassalité

Je t'envoie à coups de ronces
dans la ruche bourdonnante

Inlassable vent de liberté
à infuser le nectar débonnaire


Obstiné à refuser à jamais
la moindre compromission à venir
je veux être le bruit et la fureur
le mouvement et l’astreinte.


Sculpter le masque de la tyrannie au bûcher

Les yeux ouverts honorer
de ma sève
la vigueur qui appelle

Femme de tout mon feu
qui m'a orné de la caresse
tu t'ouvres à moi dans ta jouissance

Tu romps le mur de silence
mirador de mon esseulement


Je dépose l’offrande à tes pieds

Comme un aveu de renouveau

je couvre d'impudeur
le fer rouge à mon épaule qui m'indexe


Ma vie
ma terre reconnue
mon argileuse


J’ouvre la paume vers toi
qui dévoile la rose à ta prégnance de ma vie

Tu t'ancres dans la fertilité
à reboiser les errances stériles

Tu t'éprouves harnais et fixe le sillon


Hurler mon corps comme une preuve fleurissante
aux racines et aux branches
évanouir le sans-fond-sans-visage
déchirer le voile castrateur
à la pression rageuse libératoire du rut

Je me montre nu fier de ce qui m'allume


Je continue à me forger seul

À piétiner le chemin
Foyer tranquille de ton enchantement

À l'ordre apaisé
à la poussière envolée


Merci ô mon amour
de la déroute du poison
toi la femme fleur
l'orchidée jardin

Si tu te fanes
et que je dépéris
l'oeil angoissé
je scruterai ton renouveau
dans mon corps à venir


APPEL IRRESISTIBLE


Comme une rayure griffure qui envoûte le coeur
j'ai plongé dans la vague de ta rive

Les couleurs ont remplacées dans tes bras
le désespoir des pigments encrés

Sali d'une vie qui se retirait dans l'ombre
qui suivait l'escarpe des chemins inaccessibles
me laissant dans le noir vertigineux de l'absence


Mais mon filet d'eau était trop mince
trop aride et craintif
anémié
étranglé
pour que tu prennes goût à t'y baigner

Pour que tu en fasses ta jouvence

Ton renouveau
ta fontaine de joie


Tu n'as vu que désert de rocailles
où ta fleur peinait à s'étoiler
delta du corps à l'aube
où se faufile sous tes paupières
la veine irriguée au soleil de tes seins


Le silence est la clef du détour des chemins

Ma présence souterraine
n'a pas fait jaillir la source de ton attachement

Je te voulais comme une eau vive

Je t'attendais
soleil éblouissant
étoile magnétique
qui fixe le point de mon désir
voie lactée
où mon regard se perde en poussières


Et retrouve le sens égaré de ma vie absentée


Ma vie-question lézarde les actes du jour

A vouloir m’abstraire
le sel la bourrasque
la lumière du corps
l’étincelle de l'esprit
façonne le visage
d'une peau contrainte

Empoigner l'intrépide
imperméable à ton réel argenté
brûlot de mon envoûtement


Mais mon vent est mon égarement

Ma force frappant aux rochers
aux quatre coins de l’homme
à te respecter femme
riche de tes milles vies


Dans mon esseulement
je te vois
figure ancrée aux pas du sol

S’escarpe
s'enracine
se durcit

Au delà de la brume à terre
traverser cette vallée de pluie

Tes yeux passent à travers moi

L’évidence s'enlace à l'espérance


au ciel limpide du rire


Je voulais plonger dans ta mer ébahie
te ramener à mon rivage
me sauver d'une noyade noire
d'un chemin qui n'en finit pas

Ton parfum et le sourire sourcillent

La douceur
soutient du jour
l'apaisement
branche de chêne


Le sursaut malin éparpille aux rochers
aux griffes de la nuit
que l'oiseau envole les ailes dépliées


Tu gravis l'escarpement des blocs arides
aveuglément
en résistant au saignement des yeux

Te guident orientée par delà l'épuisement

Dans la déchirure des brumes
à travers les filaments d'obscurités neigeuses

La fatigue recouvre les branches
la poussière parsème les ombres embranchées


Tout à ton effort tu n'as d'autre choix
que d'aligner les pas
d'égrener les secondes
qui résonnent de la violence de l'astreinte

Les mains les yeux le corps à l'urgence d'exister
ne voient plus que ce puit qui te remonte sans fond
tendus vers un but premier qui efface tout autre


Survivre

Tu effaces le ciel


Sur le chemin que tu suis
attenant aux forêts opaques
que tu devines inaccessibles
insaisissables
à n'en pas effleurer l'image

Rivée à cette évidence des caillots du coeur
qui te font sentier

Le regard gravé dans la fixité du passé
les pieds blessés continuent l'ascension

L’oeil ne voit plus que l'évidence ultime


Envahie par la nappe qui te captive
évidée du mirage

La nasse de la nécessité

Tu puises à la fatigue
ce que tu ne peux éviter.


Tu es apparue comme la houle
roulant de toute la force de l'océan

Impérieuse

Porté par ton courrant je me suis senti traversé

Les couleurs
les visions
chair de l'homme


Vers des cimes irrévocables
au sommet d'une joie sans limite
j'ai amassé la poussée de l’eau

À peine conscient que tu dépendais des marées
des fonds rocheux et de la dynamo de l'air


A l’intersection

Tu étais le vent
les étoiles
fille de la lune
sœur de l'eau

Mère de la terre


Les contraintes
les désirs
du caché
le secret

L'indévoilable
qui porte ... loin


Au sommet de la houle
au frisson de ton eau
j'ai ris du destin

de la vie

des hommes


Je n'ai pas vu les rochers se rapprocher

Le sable arracher ma peau

Me briser la nuque

L’élan m'a projeté sur le soc du réel


Impitoyable
granit
étendue de sables stérile
absente de tout sens
présence inéluctable

vide étale


Je me suis perdu là
triste du silence
immobile de ton écart
inconsolable
de n'être plus un
échoué
sans connaissances


Avant que le reflux n'opère sa déchirure
et rejoigne le flot des possibilités

lointaines
globales
absolues

Et ressurgisse portant d'autres vies


Dans le renvoi de ton offrande
l'anéantissement de ton mirage
je me suis vu brin de paille

roi déchet entre tes mains
vision libératoire et extase multiple

En révolte désemparée
me retrouver
seul
le long de cette plage
sans fin


Dans le renouveau
l'interrogation du trajet
l'embrassade éphémère
la danse d'un instant
l'éternité des vies qui se recoupent

Je me suis joint et disjoint
dans la grande marée des hommes



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