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je

JE
Me retrouve fier du fleuve
la terre sur l'air
accroche à la peau

JE
la bête
indomptée
sauvage
hurlante

moi l'homme du grand fleuve

bat mon coeur
tangue mon sang

les strates pierre à pierre
ma langue rive à mon exil

la fourmilière me ronge à la tâche
et nomade
la terre
de partout et d'ailleurs

oh mon exil

mon océan de coeur est pacifique
hors de toutes les colonisations
liberté d'être
sans autre frontière que

tu

même

puisque mon peuple

le beau souffle d'une flute

puisque

je

la parole forte du sang bat aux tempes

mes frères
peuplier en lance
aigrette
tous debout
l'air fier en bec

rien n'appartient à personne

parce que la terre est la seule patrie
parce que rien qui entaille
ferme

LA TERRE

trachée de ce qui coule
ni arrêté ni encagé

puisque que ma tête est dans le bleu

que mon corps noue comme un arbre

JE
le roc irrigué de mon eau

parce que poussent
les fouletitudes d'être
gigues de vie que je ne cesse d'être

parce que non la peur ,
parce que non la laideur
et le confort inutile

parce que JE

Parce que je suis poisson
dans les flots du grand fleuve
le long de l'eau en ramage
les rives talus en ramures

Commentaires

Chris Vic a dit…
Exilé. Tous nous le sommes, en dedans et en dehors de nous-mêmes. Enfin, c'est ce que je pense. Parfois la solitude de l'être est bien lourde à porter.
Aslé a dit…
...parce qu'il est des instants lourds et d'autres plus légers...des moments comme ça avec la force de rigoler et d'autre à penser si profond qu'il n'y a même plus à pleurer...je ne sais pas...mais toi tu sembles appartenir à ce que je ne connais pas...comme une famille d'idées, d'idéologies, de racines...de sources à plusieurs...comment te dire ? Moi, je n'ai que la force d'être moi et je regrette car j'aimerais tant me reposer, apaiser des autres, soutenue et partager ce que j'ai...

Bisou

Vé.
lamber Savi a dit…
c'est beau d'être soi ! tout simplement ...
théo a dit…
Bien que de sang mêlé (rouge, noir et blanc) par l'ascendance de ma grand-mère maternelle, je n'ai jamais pu m'identifier à un peuple en particulier. Trop de brassages. Je suis l'allumette dans une meule d'humanité, une belle flambée toujours possible. En nous cohabitent bon gré mal gré par concessions successives et dominations alternatives "la bête indomptée sauvage hurlante" et l'animal domestique, policé, au langage convenu.
lamber Savi a dit…
ce texte est très particulier , j'assume les contradictions qui me fonde et la réaction forte que j'ai eu ce jour la , né du dégout de toutes ces marseillaises et de l'affirmation d'une idée de la france ou je ne me reconnaissais pas du tout ( d'ailleur j'ai enlevé des parties qui sont encore sur l'autre blog , ) mais à bien lire mon texte on reconnais la contradiction que j'y ai mise , mon peuple c'(est la francophonie , c'est un humanisme d'un "tout-monde" , d'un grand fleuve qui traverse les failles souterraines de l'humanité et se retrouve partout ou le sang est fort dans son expression s'entend , tout cela est fort complexe et n'a rien de nationaliste, je me sens néanmoins de la terre et me revendique comme la plante qui repousse à chaque fois plus verte , sauf à l'asperger d'oxyde de carbonne ou à l'habiller de plastique ,
alors si je suis cet exiler , si je me reconnais dans le tout-monde pourquoi parler de peuple , ? parce que l(humanité première sans doute se retrouve la dans sa force , parce que je me suis toujours penché sur ces questions à travers l'anthropo et le voyage et l'expression du chant , je suis sincère ,et la vérité que je sens que je vis je la dis , mais évidemment cette contradiction doit être développée , je le ferai je pense mais je n'ai pas un instant à moi ,
de toute evidence je me sens totallement étranger à une sorte de planétarismme insipîde ou tout se dilue , c'est comme cela , ce que j'(aime a un parfum fort , une vitalité et une affirmation de vie , une fusion avec la terre et un corps , qu'une certaine modernité ne convoit pas ,
je revendique mon sentiment , mais tous les prénoms que je cite ne sont pas cités au hasard , il y a des noms derrière , des noms qui font le tour du monde , de l'inde à l'ile Maurice , de madagascar au pays basque , etc ...
je me donne le droit aussi de m'appeller du nom qui me fut nié , et je sais tous les sangs mélés qui constitue l'être humain , mais à partir de là , où va t'on ? se dilue t'on ou affirme t'on une humanité plus forte plus sauvage et désireuse ,
la réponse , je l'esquisse là
L
Nina louVe a dit…
mise à quià, exilée tambien, exilée enracinée.
Nina louVe a dit…
plus, encore des poèmes !!
lamber Savi a dit…
salut nina , ben j'ai pas le temps , tellement je court que j'en suis muet !
mê!me pas le temps de passer te voir , quelle vie

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( après une lecture de John Berger , la forme d'une poche, fage) attentiste, il se promène et hume , lève le nez , sa démarche indique une danse que son esprit impulse en tangage , ou est ce le corps qui se soulève comme porté par des vagues , là de terre et d'air , une ligne souple trace la marche de lave quant obéissant au principe en fusion elle se frayait un passage au travers, coulant sur , réfractant le réel sous la chaleur , poussée , irréfrénable , c'est l'œil qui erre , libre on dirait bien mais finalement promène l'éclat à la rencontre , de , question , ce principe vaut il, y a t'il fusion entre cet incandescent et ce passage qui, forme , au contact cette ligne, mouvement en onde que l'air et la trace déchirent, voir , sans doute c'est ce que l'oeil cherche à faire , c'est pour cela sans doute qu'il erre et qu'il est à la recherche, en point de rupture, de la rencontre, il dévale la pente, se suspend aux brindilles soudain ce
12 heures de décalage horaire entre la côte d'azur et Auckland mon azur s’en hardes à l’ambre patrie je veille mes moutons de lune filature à l'envie comme une étoile du berger ma grande image à fleur d'eucalyptus mes grimpades à roc poudreux ta neige cotoneuse je te baille battements de cils aux nuages polaires où le vert immense devient diamant gris fumet marron et brumes orage mouette de l'espace au cristal flore rose douce corolle bleutée en cascade j' enlace mes bêlements à tes cheveux blond ma sweet vikinguette si tendrement ensoupirée Mon rêve émeraude ma Zéonélandaise mon ramage nervuré ma nébuleuse constellée libre aux deux iles je te bêle des focs au vent et t'arrime à ma brise