en écho au festival de Nina louve ce texte écrit comme une fantaisie jazzotée
au port des mots en liasse
Le reflet
des drapés de lune
pend
aux plis des branches
grave et grise
filasse
les croches en mailles
emplis
les cordes mâles
frappent
lisses
et rippent le long du manche
croassent
à tire
d'elle
car le chat huant
chouan ou chouette
bouc ou hibou
zèbre ou ours
peloche ou anchois
à jase
le loup grivois
ose
des coup de langue par en devant
il mime en torsion l'angle à l'œil du visage
il fait owl
en exagérant la poussée des dents
racle
réfrène
la frénésie
de
son
refrain
bas
résille
le saxophoniste, ému, c'est coincé l'anche alors qu'il tentait de s'arracher un poil nasal, ça m'apprendra à penser à Boris , il grommelle et zozotte; le bémol s'enraye, zag en zig ... ol'Tom, lui, se met à chialer dans ses hoquets car Rosie c'est too much ...
crevasse
en fut
de
lune
plaquée
l'écaille
enfuie
fer
ni
somme
ni
fer
jar au vert
rousse aux lèvres fendues
au col
et froisse
les décolletés tressés de fins des mondes
à la pleine moon
le halo
shine
et étrangement les blancs des seins des poulardes lui paraissent plus verts,
indubitablement les lauriers sauce dessinent des tranchées roses à
la lumière des lampions
tresse
ail
besse
caille
aux
fesses
au
soir
tombent
les
flocons
sangria
les groseilles
prêchent
rouges
pair
fusent
le jus jujube
"sangria"
l' œil
myrtille
de sang
mais de tonnelle
il pense à Bunuel et ébroue ses pensées comme un saule pleureur rastafari qui se serait coincé l'œil sur les taches de rousseur rebondie d'une hollandaise rosie
la joie
s'ébroue
l' heure
en bulle
tachète
en mas
haras
de
mouches
tiquent
amas aussi froid que ces escaliers qui descendent vers la nuit entre les colonnes touffues d'où jaillit l'inquiétude, verticale, le silence de l'ombre.
il rit
les plâtres riment au masque d'albâtre
en silence
car
tout est blanc,
or
c'en est presque odieux, indécent
cette mélodie lointaine émerge des statues flasques
le moule revient en plâtre mou d’avant la statue
au ralenti les sons
pas un bruit mais une déchirure bruyante,
man groove
Le bal démasque
s'affole
s'ébruite
l'ébriété
ce champagne se boit noir et les chips flottent
il se prend à tracer des chemins dans le sable et les bulles rayent le verre par effraction,
La brume se tord comme un linge que tu essores,
en
joute
il tangue
de mains
en
main
experte
mais
moites
comme tremblant de l'autre coté de la peur
les cils
touffe
en soie
au pli
pubère
des jambes
le doigt
lent
sillonnent
les
cotes
vers
l’échancrure
trapèze
d’échelle
en huit
de quatre
en six
mais il n'est que gondole au dessous.
Finalement la musique est triste et les cordes trempées, l’humidité de Venise en hivers et le prêtre roux n’a plus son archet,
quand aux bois entre les crocs des loups, les perdrix se sont enfuies...
Au ras
les
flots
l'air brisé
claque
et
cloque
se
voilent
les drapés
d'un miasme de fête.
La carne
colle
aux
voyelles
con
sonnent
et ut
et russe
voltigent les piges du journal en papier
les
robes
lourdes
les
lettres
crues
les
ruelles
torves
Commentaires