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hennir

traces pourpres reluisent dans le jet de la mémoire , s’enchaine dans une perception du mouvement , le rythme ne calme pas l’attente , il remonte le temps et frappe la terre comme un retour et retombée danse et piétinement , tu te prête à la vitesse , aux ailes de glaise le roc dur est envolé , la brisée de rive en rive , le pas est accordé à l’oiseau, le vert terre remémore, ce vent ondé raconte l’exode et le rêve de puissance, accroché à l’euphorie du dépassement

© L S, 2007, caballo


caballo, pelisse le vent à dos de jambes chamanes

os sur roc
les montagnes dévallent en fracas le hennir
et gémir la queue en éclair comme zèbre

je me souviens cul sur dos je défiant la beauté à dos d’étalon la folie stellaire et les constellations muscle comme avalanche c’est le galop une transe ou perce à ruade la montagne dans l’oeil complice on croit enfin voir , la force en rut se prête se passe en une alliance aller entre ciel ailé et le poumon en globe le monde en un trait enfin perçu

c’est la foudre qui répond

le cheval lui te regarde , étonné

surhomme qui se laisse dépecer par le feu, aveuglé

transpercé , sang lance

à terre, pour ce qui n’est qu’un jeu , hors de portée


autre nom offert à la fierté millénaire
l’herbe semble crier un accord et la laine recouvre comme steppe les montagnes,
la vie libre se décide en galop et apaise le temps

humer l’air
humide brume

pour ainsi dire l’herbage est prélude au jambage

je tremble de l’écho du tonnerre et orage la mesure de la vastitude où paître

le Temps

sans prise décline et l’oeil conte l’auvent d’une forêt qui sans entrave se choisit lieu de broussaille comme hêtre

chamaille ton rire plissé tissé

nir


fendre doux le sourire l’ironie sur-homme dans le vertical

est-ce baiser de sel simulacre au crin à galop fou sur la terre sans fin

c’est du fond des âges les os brandissent disent le son
résonne sur la peau

le bois de rose se pousse en creux

les enclos de tâches ocre nef et noeuds

crinière rousse comme femme

cheveux caballe, grive houle, poivre grêle

et l’allure haute cède devant l’abrasif d’une nuit de foudre

est ce baiser ou bocage libre déserre la terre sans faim

© L S peau, 2003



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