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question,

en écoutant Jean Malaurie, en pensant à Eduardo Chillida, en ... je me dis les questions que je me pose sur la vie, les hypothèses que je ne peux faire autrement de mettre en avant, à savoir que moi l'être humain ne suis pas venu ici pour faire tourner les centrales électriques et scintiller les boites à vivre à ma place , celles même sur lesquelles vous tapez en ce moment, celles même qui vous esquintent les yeux, et à travers lesquelles vous tentez de voir clair ou d'attrapper une mèche d'intelligence, voulant dire que j'espère que les deux yeux braqués tentent de subreptiscement dérober au flux électrique une étincelle flammèche qui rendra la vie plus intelligible et en fera une gerbe à porter sur l'autel du tombereau comme de beaux chrysanthèmes feu follet de ce qui aurait pu, si , les deux mains avaient cessé un quart photon seconde de s'agripper au clavier pour ne pas dégringoler dans la trop grande présence silencieuse ...
Voulant dire , oui voulant dire , que tout cet attirail de secondes n'est pas qu'un pointage à la banque de l'existence , que ma venue criante au monde, non désirée et même ponctuée d'un hochement de tête à valeur assassine, que ma venue spontanée au monde a le hochement de nuque réfléchi d'un regard lent, l'infléchissement mesurée du geste qui offre la bienvenue et compte le conte des dix mille ancêtres ;, fourmi caïman à lhomme qui sait ce que c'est qu'humain,
humer l'accolade les doigts rassemblés,
mais il semble malgré tout que je ne comprennes pas , que quelque chose m'échappe dans le métro train du monde pétro euro dollar , il semble que mon regard dans le vague n'ai pas compri que ce n'avait plus cours, que mon oeil rivé au sang de la planète vivait de rythmes défunts, le pas reconnu les accents d'un langue ponctuent du hochement de celui qui reconnait qui sait la place de la montagne le genêt l'écho la myrtille le bêlement de la brebis le torrent qui descent l'abeille qui passe la saveur au végétal le plateau la mer l'étoile ,
alors tel Tristram je me suis mis à déblatérer comme une femme folle dansant sur un pied cette danse incompréhensible la mort d'un enfant mort-né de ne pouvoir respirer pollen tueur des artmosphères empoisonnés
je m'enfuis en hurlant élucubré,
il semble que ma langue ne soit plus compréhensible ,
que je n'en entende que l'écho que je ne peux traduire autrement que comme un babil aborigène dans le tintamarre métallique,
alors comme un fou qui aurait perdu l'heure je me mets à ramper pour trouver des preuves intangibles de l'existence incertaine des atomes s'accrochant à mon sang qu'une formule friable à glacer et que je ne peux soutenir, funeste épopée de mon cri qui arrache la gorge en lancinance éructée
il semble que personne n'entende et que je manque à l'appel .

mais le fou s'arrête de tourner et l'assemblé narquoise n'en peut plus douter , le fou cherchait à dire quelque chose , il est tant de l'écouter , et le silence répondit parle et le fou se mit à parler des mots qui ne voulaient plus rien dire et qui de nouveau retentirent ...

Commentaires

carOlinade a dit…
ouf...
silence...
écho...
larmes...
re-co-naissance...
triste
mais
juste
constant
silence...
silence..
silence...

J'ai pourtant envie de scander ton texte sur toutes les places publiques de la Terre.
lam a dit…
merci caro oui pagaie pagaille , bagaille aie
ça va mieux une fois qu'on l'a écrit !
ariaga a dit…
Je ressens la même chose que Carolinade (quel beau commentaire). Cet éternel retour du discours du fou finira bien par être entendu car son cri perce les montagnes. je t'embrasse.
Aslé a dit…
...je suis soufflée...moi qui pensais n'avoir plus rien à me mettre ce soir sous mon oeil éteint de fatigue post-terrienne...et bien je vibre à l'écho de ces mots qui sont les tiens...Alors j'éteins cette machine et me plonge dans les abysses du silence...retrouver la voix de la folie absente....

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