Est-ce l'orient dans la partie de cette ville au dauphin , est-ce de sentir la terre si fort quand l'eau m'environne , est ce de toucher à la mythologie de Sigri,
cette peinture est comme un songe de retour que je ferai beaucoup plus tard,
à l'atelier , je peints cette toile que mon ami Maya , dans sa clairvoyance voudrai pour couverture de son livre "lettre à ma terre" , jamais publié , je crois …
l'atelier, ces jours là résonnait du rêve d'un retour au goùt pistache,
les yeux fermés, sommeil en ancre bleu, le périple au détour safran m'enlaçait à la braise de l'horizon,j'ai toujours nourri une fascination pour le personnage d'Ulysse , mon prof de grec au nez joyeux me faisait revivre Nausicaa avec un réalisme savoureux et olfactif, l'adolescent que j'étais rêvait de se retrouver allongé sans connaissance ( héllénique , j'ai bien réussi à tout oublier!) sur une plage ondée de soleil avec à ses pieds Nausicaa en voilure blanche sentant bon l'huile d'olive et entourée du caquètement subtil et incrédule de ses suivantes , la lumière solaire et les terrifiantes circé et autres apparitions du merveilleux continuent de me hanter , la méditerranée toute entière se joint de rive à rive , d'exploration en errance , de mystères en élucidation , de ruse en sagesse noire ,
jersey girl and old Tom
oh life on the mississipi...mes souvenirs me rabrouent et remontent le fleuve vieil air nostalgique, ample robe en peau de liane tu n'en finis pas de me hanter, toi femme d'errance il s'échappe des planches comme un ol'tune, banjo ou flute percée, casserole endiablée, ton bateau s'arrête à mon port et je me souviens, nostalgie, je me laisse aller les pieds dans l'eau de vase , le regard s'effiloche au bayou, perdu dans la traine du ciel sans fin, je rêve et je me souviens, l'air vague, deux rire fusent comme un pétale camélia, femmes noires, orchidées en guoguette
le fleuve en remord, retort,
et voila old Tom qui débarque, sa bouteille de "southern confort" à la main, mais la voix porte toujours le sanglot ridé et la chanson m'enbluese, il s'en appuit comme d'une canne et vouté s'en va fredonnant " and i call your name …
old Tom me ramène à cette haute branche où je lisais ta magie de gouaille insolente d'entrain, Tom et Huck Finn, les flots canailles m'entrainent dans les marécages près du grand fleuve dans cette ile merveilleuse des rires d'enfants, jeux de pirates, éblouit de terreur je court cette vieille face burrinée de joe l'indien à mes trousses,
Old Tom a grandi et est inconsolable il s'est réveillé sur ce vieux trottoir, vieux fatras enkylosé , life ain't no game ol' boy , sournoisement lui glisse la maquerelle , inconsolable vieux bouc oh where 're you my sweet jersey girl …
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