
Nina , précision et note amicale : crédit photo jack Desmarais
MASCARADE (S) Où les "1000 mots dits ? de nina LOUVAIN ; la louve est au CAFÉ SARAJEVO
Milles et kilomètres de mots dits…
Poésie, nouvelles, sketchs… marinés dans du jazz vivant.
Entracte masquée :
Devinez qui vient jaZZer
Un auteur masqué à découvrir, à deviner
L’invité emballé sans ruban sur les lèvres
Le concours pas Goncourt où vous gagnez d’être présent
mascarade ma mascarade à moi, à l'oeuf et à la tempera :
(version soft et cool )
une fois n'est pas coutume...
Une fois n'est pas coutume...
Le reflet des drapés de lune dans les plis crochus des branches le fait penser à une chouette, il mime en torsion l'angle à l'œil du visage et pense très fort uhhh uhhh il rit, difficile de penser comme une owl ,il fait owl en exagérant la poussée de ses dents, couoik
ce n'est pourtant pas dans une frénésie de joie,
il considère gravement le sourire plaqué aux lèvres d’huitre et froisse les décolletés tressés de fins des mondes,
La pleine lune,
le halo,
le ravi
et étrangement les blancs des seins des poulardes lui paraissent plus verts, indubitablement les lauriers sauce dessinent des tranchées roses dans la lumière des lampions, il roucoule et l’argent de lune plonge en flocon dans les grands saladiers de sangria, les groseilles rouges lui perfusent une pensée inattendue et il frémit, "sangria", ce mot inspire un chaos pourtant si désirable, de sang mais de tonnelle, il pense à Bunuel et ébroue ses pensées comme un saule pleureur rastafari qui se serait coincé l'œil sur les taches de rousseur rebondie d'une hollandaise rosie,
le saxophoniste, ému, c'est coincé l'anche alors qu'il tentait de s'arracher un poil nasal, ça m'apprendra à penser à Boris , il grommelle et zozotte; le bémol s'enraye, grave ... ol'Tom, lui, se met à chialer dans ses hoquets car Rosie c'est too much ...
La joie est vibrante à cette heure de la nuit et surtout tachetée d’un amas de moustiques, oui aussi froid que ces escaliers qui descendent vers la nuit entre les colonnes touffues d'où jaillit l'inquiétude, verticale, le silence de l'ombre.
il lui semble que les masques picorent et titubent comme des becs d'oiseaux, il s'étonne de se trouver là, plane dans cet amas d’apparat, il rit, son plumage à lui est d’une élégance si sobre qu’il tranche avec les milles verts des feuilles entre les colonnes, il rit les plâtres riment au masque d'albâtre,
En silence
car tout est blanc,
Or c'en est presque odieux, indécent cette mélodie lointaine qui émerge des statues, des paroles flasques en émane comme si le moule revenait et rendait le plâtre mou d’avant les statues,
Au ralenti les sons lui parviennent, pas un bruit mais une déchirure bruyante,
Le bal démasque et les coupes s'entrechoquent ce champagne se boit noir et des chips semblent flotter,
Il se prend à tracer des chemins dans le sable et les bulles rayent le verre par effraction,
La brume se tord comme un linge que tu essores,
Ils sont tous autours de lui à le pousser comme dans un jeu de passe, c’est une joute où il tangue de mains en main, experte mais moites comme tremblant de l'autre coté de la peur, en bas des escaliers glacés, étourdis par la valse les yeux en cils de plume effarent ; il imagine la touffe en soie au pli des jambes et remonte les cotes vers l’échancrure comme dans un trapèze d’échelle en huit de quatre en six mais il n'est que gondole au dessous.
Finalement la musique est triste et les cordes trempées, l’humidité de Venise en hivers et le prêtre roux n’a plus son archet, quand aux bois entre les crocs des loups, les perdrix se sont enfuies...
Au ras des flots l'air brisé claque et se voile dans les drapés d'un air de fête. La carne colle au papier journal, ces robes lourdes si pleines de lettres volent dans le matin d'embruns.
Commentaires
Merci !!!!!