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l'ultime fin


tu es apparue comme la houle
roulant de toute la force de l'océan

impérieuse

porté par ton courrant je me suis senti traversé
toutes les couleurs les émotions les expériences les visions de la chair
transporté au sommet d'une joie ma force sans limite
à peine conscient que tu n'étais qu'une poussée de l'eau
que tu dépendais des marées des fonds rocheux de la dynamique de l'air

tu étais à l'intersection des éléments
tu étais le vent
les étoiles
fille la lune
l'eau et la terre

écume
de l'amour qui uni

noeud
de la mort qui sépare


vent
des contraintes
des désirs
du caché
du secret
de l'indévoilable ,

qui porte ... loin


au sommet de la houle
au frisson de ton eau
j'ai rit du destin de la vie des hommes
je n'ai pas vu les rochers se rapprocher
le sable arracher ma peau
me briser la nuque

l'élan m'a projetté sur le roc du réel
impitoyable granit du concret
étendue de sables stérile
absente de tout sens
présence
inéluctable
vide
étale


je me suis perdu là
triste du silence immobile de ton écart
inconsolable
de n'être plus un

échoué sans connaissance

car la houle m'a tout retiré
avant que le reflux n'opère sa déchirure
et rejoigne le flot des possibilités

lointaines
globales
absolues
et ressurgisse portant d'autres vies


brouhaha de l'univers

femme qui refoule de ton don

énergie du flot


dans le renvoi inévitable de ton offrande
l'anéantissement de ton mirage
je me suis vu brin de paille roi déchet
vision libératoire et extase multiple

et toi tu es la vie tu ne peux t'attarder
femme immense
en révolte désemparée
me retrouver seul dans ma fin
privé de ma force motrice
le long de cette plage sans fin
dans le renouveau de l'interrogation
dans l'embrassade éphémère du trajet
dans la danse d'un instant
dans l'éternité des vies qui se recoupent

je me suis joint et disjoint
comme il est normal
dans la grande marée des hommes

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