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Tu gravis l'escarpement des blocs arides aveuglément en résistant au saignement des yeux qui te guident orientée par delà l'épuisement dans la déchirure des brûmes à travers les filaments d'obscurités neigeuses la fatigue recouvre les branches la poussière parsème les ombres embranchées

Tout à ton effort tu n'as d'autre choix que d'aligner les pas d'égrenner les secondes qui résonnent de la violence de l'astreinte les mains les yeux le corps à l'urgence d'exister ne voient plus que ce puit qui te remonte sans fond tendus vers ce but premier qui efface tout autre survivre

Tu effaces le ciel sur le chemin que tu suis brûme attenant aux forêts opaques que tu devines inaccessibles insaisissables à n'en pas effleurer l'image rivée à cette évidence des caillaux du coeur qui te font sentier le regard gravé dans la fixité du passé

Les pieds blessés continuent l'ascension l'oeil ne voit plus devant lui que l'évidence ultime
à tenir dans la marche la main tendue qui répare tu t'apprètes à soutenir ce qui vacille attentive à tout ce qui t'exige envahie par la nappe qui te captive évidée du mirage
Dans la nasse de la nécessité l'aide le secours le dévouement entièrement tournée vers les jambes qui ne portent plus désemparée tu puises à ta fatigue l'exigence de continuer ce que tu ne peux éviter .

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( après une lecture de John Berger , la forme d'une poche, fage) attentiste, il se promène et hume , lève le nez , sa démarche indique une danse que son esprit impulse en tangage , ou est ce le corps qui se soulève comme porté par des vagues , là de terre et d'air , une ligne souple trace la marche de lave quant obéissant au principe en fusion elle se frayait un passage au travers, coulant sur , réfractant le réel sous la chaleur , poussée , irréfrénable , c'est l'œil qui erre , libre on dirait bien mais finalement promène l'éclat à la rencontre , de , question , ce principe vaut il, y a t'il fusion entre cet incandescent et ce passage qui, forme , au contact cette ligne, mouvement en onde que l'air et la trace déchirent, voir , sans doute c'est ce que l'oeil cherche à faire , c'est pour cela sans doute qu'il erre et qu'il est à la recherche, en point de rupture, de la rencontre, il dévale la pente, se suspend aux brindilles soudain ce

brâmer

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Bamako !à voir absolument ces quelques quatre vérités assenées à la logique occidentale, divertissante (!!!), divertissement genre star AC , la photo le ferait croire en guest star : l'Afrique , Aminata Traore, et le FMI , de quoi se tordre de rire effectivement... Bamako , un procès où les accusés sont les grandes instances internationales , le FMI, la banque mondiale....le procès se tient dans une concession , une sorte d'arrière cour, le procès se tient dans l'intimité sociale, l'afrique à domicile en minuscule et l'on voit les gens allez et venir, la vie quotidienne se refléte dans les visages, l'Afrique est au cœur des débats, comme une peau, le grand vécu sur les traits et les postures, les vies qu'une mince paroi ni un contrôle policier ne parviennent à dissimuler ni filtrer, le temps est le grand invité, la sagesse ancestrale et le chapelet de la vie, va et vient de l'être humain et présence immobile ne sont pas invités à la barre, mais elles s