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tourniquet-troubadoure

dans la senteur lente
de cet avec-toi ,

dans le vertige
de cet entre-nous

s'accrochent mille douze doigtés à nos carresses

et te voir

poser ma main sur les yeux
qui s'ouvrent
en frémissement de sourcils

cueillir la fleur de laurier
pour embrasser rouge sang
au vase de ton coeur
poser la main légère
en vent de flanelle cuivrée ,

s'arrêter
aspirer
s'installer

à l'iris de l'autre bras
corrollé de blanc
liseré de rouge

couver ton corps dans la carresse volubile

hurler à tue tête ce chant de renouveau

ma source intarrissable
je te veux vibrante à mon dru fertile ,

me laisser porter
pagayer ferme dans la chair de notre partage ,

car mon coeur est énorme
gonflé de tout l'amour du monde

je veut être dégusté à pleines lèvres
à dents ouvertes
à langue palpitante
à mains façonnantes
à joie braillarde
à corps irradié de secousses spasmodiques
à l'éclair aveuglant de ton oeil qui jouit

ouvrir l'écluse au flot du mot qui encanaille

s'enchauder

pour que brille à l'air vif
les lignes
qui serpentent le long du coeur
veineries de tes cuisses
le long de tes reins

éveillés à tous les désir
des courbes élastiques

rebondir le long du rire en lierre aux pierres de ta peau

à s'ébranler
dans cet éboulement
à couler
me composter
à la chaleur de tes seins
à retenir
à relacher à l'autre bout
au rond de ta bouche
le long de tes lèvres en vrilles

au bout du trajet avoir pris son élan et déchirer la mort

Commentaires

Nina louVe a dit…
c'est mon bon bonheur du matin, merci.

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( après une lecture de John Berger , la forme d'une poche, fage) attentiste, il se promène et hume , lève le nez , sa démarche indique une danse que son esprit impulse en tangage , ou est ce le corps qui se soulève comme porté par des vagues , là de terre et d'air , une ligne souple trace la marche de lave quant obéissant au principe en fusion elle se frayait un passage au travers, coulant sur , réfractant le réel sous la chaleur , poussée , irréfrénable , c'est l'œil qui erre , libre on dirait bien mais finalement promène l'éclat à la rencontre , de , question , ce principe vaut il, y a t'il fusion entre cet incandescent et ce passage qui, forme , au contact cette ligne, mouvement en onde que l'air et la trace déchirent, voir , sans doute c'est ce que l'oeil cherche à faire , c'est pour cela sans doute qu'il erre et qu'il est à la recherche, en point de rupture, de la rencontre, il dévale la pente, se suspend aux brindilles soudain ce
12 heures de décalage horaire entre la côte d'azur et Auckland mon azur s’en hardes à l’ambre patrie je veille mes moutons de lune filature à l'envie comme une étoile du berger ma grande image à fleur d'eucalyptus mes grimpades à roc poudreux ta neige cotoneuse je te baille battements de cils aux nuages polaires où le vert immense devient diamant gris fumet marron et brumes orage mouette de l'espace au cristal flore rose douce corolle bleutée en cascade j' enlace mes bêlements à tes cheveux blond ma sweet vikinguette si tendrement ensoupirée Mon rêve émeraude ma Zéonélandaise mon ramage nervuré ma nébuleuse constellée libre aux deux iles je te bêle des focs au vent et t'arrime à ma brise

je

JE Me retrouve fier du fleuve la terre sur l'air accroche à la peau JE la bête indomptée sauvage hurlante moi l'homme du grand fleuve bat mon coeur tangue mon sang les strates pierre à pierre ma langue rive à mon exil la fourmilière me ronge à la tâche et nomade la terre de partout et d'ailleurs oh mon exil mon océan de coeur est pacifique hors de toutes les colonisations liberté d'être sans autre frontière que tu même puisque mon peuple le beau souffle d'une flute puisque je la parole forte du sang bat aux tempes mes frères peuplier en lance aigrette tous debout l'air fier en bec rien n'appartient à personne parce que la terre est la seule patrie parce que rien qui entaille ferme LA TERRE trachée de ce qui coule ni arrêté ni encagé puisque que ma tête est dans le bleu que mon corps noue comme un arbre JE le roc irrigué de mon eau parce que poussent les fouletitudes d'être gigues de vie que je ne cesse d'être parce que non la peur , parce que non l